Núria Añó est une auteure catalane/espagnole, traductrice et interprète de conférences. Elle est aussi conférencière régulière. A son actif, plusieurs communications sur la création littéraire, le cinéma, les villes ou encore sur des auteurs comme Elfriede Jelinek, Patricia Highsmith, Salka Viertel, Alexandre Dumas fils, Franz Werfel ou Karen Blixen (Isak Dinesen). Parmi les universités et les tribunes où elle a exposé son œuvre on peut nommer : l'Université de Tunis, l'Université de Jaén (UJA), l'Université Internationale d'Andalousie (UNIA), le Centre National de la Recherche en Espagne (CSIC-Madrid), Sysmän Kirjasto Library in Finland, Shanghai Writers' Association (SWA), Fudan University in China, East China Normal University, Sinan Mansion ou encore l'Institut Cervantès à Shanghai, mais aussi dans des bibliothèques publiques ou dans les établissements scolaires et universitaires. Parmi ses nouvelles et essais publiés, plusieurs livres ont été traduits en espagnol, en français, en anglais, en allemand, en italien, en polonais, en chinois, en letton, en portugais, en néerlandais et en grec.
Son premier roman publié Els nens de l'Elisa (Les garçons d'Elisa] Omicron), 2006, avait été classé troisième sur la liste finale du prix Ramon Lull, l'un des prix les plus prestigieux de la littérature catalane décerné par la maison d'édition célèbre Editorial Planeta. L'escriptora morta ([L'écrivaine morte] Omicron) a été publié en 2008; Núvols baixos ([Nuages bas] Omicron), en 2009; La mirada del fill ([Le regard du fils] Abadia) en 2012 et El salón de los artistas exiliados en California [Le salon des artistes exilés en Californie], en 2020.
Elle est lauréate de la dix-huitième édition du prix Joan Fuster de la fiction décerné par la ville d'Almenara. Elle a notamment bénéficié de bourses internationales prestigieuses : Nuoren Voiman Liitto (Finlande, 2016), Shanghai Writing Program (Chine, 2016), Baltic Centre (Suède, 2017), IWTCR (Grèce, 2017) ou encore Krakow UNESCO City of Literature (Pologne, 2018), Ventspils House (Lettonie, 2019) ou encore IWP (Chine, 2020).
Son écriture est marquée par la psychologie du personnage, souvent celle des anti-héros. Le personnage est le trait le plus saillant de son œuvre, il y occupe un statut plus important que le thème. Ainsi, grâce à une introspection féminine et moins sentimentale, elle réussit cet équilibre singulier entre des mondes marginaux parallèles. Ses romans s'ouvrent à une variété de thèmes, ils traitent des problématiques sociales et actuelles les plus importantes telles que l'injustice, l'incommunication entre les individus. La trame de base de ses romans reste souvent inexpliquée. Añó tente, par cet enjeu, d'impliquer le lecteur dans l'événement tel qu'elle le comprend mais aussi dans la découverte des ''sens profonds'' qu'il recèle.